De la rue, un moniteur vidéo permet d’observer les personnes filmées par une caméra de surveillance placée dans la galerie.
Au-dessus de la fenêtre qui permet la visibilité de cet écran vidéo, une autre caméra de surveillance est pointée vers le regardeur. Quel sera le comportement de cette personne au moment où elle s’apercevra qu’elle est susceptible d’être filmée en retour ? Restera-t-elle à regarder encore ou s’en ira-t-elle plus rapidement qu’en l’absence de cette caméra ?
Si cette personne passe le pas-de-porte de la galerie, elle s’apercevra que cette caméra n’était ni branchée, ni raccordée, cas échéant, il y a de fortes chances pour qu’elle croie véritablement avoir été filmé.
Si l’on s’est habitué à l’omniprésence des caméras installées, n’agissent elles pas moins sur nos comportements ?
Ce dispositif vise à questionner le spectateur sur le fait que par notre (relative) adaptation à ces réseaux de surveillances, nous puissions être amené à modifier nos gestes ou attitudes en ville, dans les magasins ou lieux publics de manière presque, voire totalement inconsciente.
Ces caméras sont très présentes, mais on ne sait ni qui, ni quand, ni si quelqu’un les regarde, on ne sait pas non plus si, comment et pour combien de temps, ces images sont conservées ou archivées.
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