23 mai 2012


Pièces réalisées durant  une résidence de deux mois (mars-avril 2012) à la maison Jean Chevolleau  de Fontenay-le-Comte et présentées durant l'exposition Fenêtres sur macadam qui y faisait suite du 23 au 29 avril.

Faisceaux


Fils nylon fluorescents et lumière noire, dimensions variables, 2012.
    Installation, dessin en trois dimensions réalisé dans une salle de 56m2  des caves de la maison Jean Chevolleau à Fontenay-le-Comte. Cette pièce fait suite aux recherches entamées a Auzits mais dans un milieu totalement différent. L’obscurité naturelle du lieu impacte sur la volumétrie et la préhension spatiale et permet d’utiliser la lumière  comme matériau principal. Révélateur structurant de l’ensemble, elle apporte une dimension virtuelle, l’objet  matériel s’en trouve alors travesti tout comme l’on oublie la forme arrondie de la voûte pour se projeter dans un univers rectiligne.


    Concernant les deux salles suivantes de ces caves et de dimensions plus modestes, le spectateur est guidé par la lumière intermittente de gyrophares qui en sont aussi l’unique éclairage. Il aboutit dans une pièce ou se tient une installation réalisée a quatre mains avec Nathalie Pitel. Ci-gît un amas de pare brises éclatés visité par des animaux naturalisés alors qu’un enregistrement de bruits de fluides circulant dans les tuyaux d’évacuation de la maison, aux rythmes légèrement ralentis et aux basses accentués est diffusé derrière une porte obturée.

La course pour suite

Vidéo de 2’13, projection en boucle, 2012. (ici extraits d'images de la vidéo)
    Sur ce travail vidéo entièrement tourné en caméra subjective, les repères spatiaux que sont le haut et le bas sont inversés, en résulte une perte de repères et un malaise, des fondus au noir reprennent le rythme et la durée de la nictation suivant les états sereins ou angoissés que l’on peut imaginer en fonction de la manière du cameramen de se déplacer sous ce filet. Le trouble entre la réalité et l’image de synthèse s’immisce tandis que les rythmes de respiration en voix off achèvent de faire entrer le spectateur dans la scène.


Paysage à planter

Tubes en fibre de carbone, filet en polypropylène, fil polyester, 400x640x250 cm, 2012.
    Installation légère et a quatre points d’attache, une proposition de paysage de taille réduite à planter et comportant plusieurs plans au travers desquels le spectateur peut se déplacer. Ce paysage miniature et désertique de 4 mètres de large est réduit a ses stricts fondamentaux, une ligne d’horizon et quelques plans, il est inspiré de vastes et monotones étendues agricoles présentes en Vendée. Ses nuances de gris varient suivant la superposition des plans et la position du spectateur. Le fin quadrillage noir qui sert de trame à cette réalisation est une façon aérienne de perdre les notions de profondeur et distance en tentant de retrouver des sensations de vertige que l’on peut éprouver au sein  d’un paysage rectiligne et vide.

La faim du monde, +37000 points/24heures.


Encre de chine sur papier millimétré A4, cadre avec dorures, 2012.

       Dessin s’appuyant sur les constats et rapports de l’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et par Jean Ziegler qui en est le rapporteur, faisant état des ravages sur les populations que l’on peut pour grande partie imputer directement a la spéculation financière sur les matières premières alimentaires. Il est fait état de 37000 morts de faim par jour dans le monde pour ces raisons. Ce dessin de champ  labouré prend l’apparence d’une étendue désertique qui se révèle au travers d’une trame de 37000 points. Le mot point fait aussi référence a l’indice boursier du même nom.
feutre à peinture sur papier millimétré 3x 21x29.7, 2012.

      Version en triptyque, (travail réalisée dans le cadre de la résidence mais non présenté durant l'exposition) ici les 37000 points sont répartis sur trois dessins représentants des champs de maïs, riz et blé, principaux céréales utilisées dans le monde pour s’alimenter.

Transitions et suspensions

Série de 12 dessins, graphite et encre de Chine sur papier, 24x32cm chacun, 2012.





























































































































     Série de dessins de constructions en restructuration, non achevées ou abandonnées, réalisés d’après des photographies prises lors d’un voyage au Mexique. Ces dessins jouent sur l’aspect fantomatique et l’imprécision tant de ces constructions que de la notion de souvenir. Leur composition utilise une trame unique a chaque dessin ainsi chacun a son propre «grain» ce qui fait référence aux diversités esthétiques et constructives que l’on peut trouver dans ce pays. Cette manière de donner forme au sujet évoque aussi la formation de l’image dans les photographie numériques par l’assemblage des pixels.


Terne miroitement

Miroir sans teint collé sur 5 plaques de verre, 30x40x15cm, 2012.
     Représentation d’une villa en construction dans une zone rurale, ce sont les ombres portées qui en révèlent le volume.
Le sujet représenté se construit et déconstruit suivant les points de vues, se succèdent apparition, disparition ou superposition, les aplats présents par strates sur chacune des cinq plaques de verre se font tantôt sombres tantôt réfléchissants. But, objet désiré, accomplissement, départ, promesses de bonheur ou terne miroitement ?

Manifestation de formes (1 et 2)

encre de Chine sur papier, 2 dessins de 21x29,7 cm, déc 2011.

    Les seules dessins présents lors de cette exposition et réalisés en aval de la résidence, une foule dont les individus sont matérialisés par leur seule silhouette traverse le paysage en portant des structures de formes géométriques diverses. Ces dessins intègrent une réflexion à propos d’une installation non encore réalisée.